N°110 Avril-Mai 2019 : Les revêtements de sol naturels
Dossier: Les revêtements de sol écologiques Rénover: Et l'entrepôt devint maisonnette Avis d'expert: La voiture électrique, un trompe-l’œil écologique? Matériaux: Retour vers les ciments naturels Autoconstruire: Bâtir en toute sérénité Travaux: Percer une ouverture dans un mur en pierre
Sommaire
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Reportage Habitat groupé : Greenobyl
Edito
AINSI VA LE MONDE INEXORABLEMENT, sur le chemin de son autodestruction, au gré de notre attentisme, de nos atermoiements, de nos lâchetés aussi, teintées d’aquoibonisme ou de cynisme désabusé. Depuis un demi-siècle au moins, nous savons à peu près tout du péril qui nous guette, mais n’entreprenons rien de sérieux pour y faire face. À croire que nous espérons béatement un quelconque miracle ou que nous sommes résolus au pire. Raison de ne pas sombrer tout à fait dans le plus noir pessimisme en ces temps qui fleurent déjà l’apocalypse : les récentes prises de position des jeunes générations, mobilisées pour sauver ce qui peut l’être encore. Écoliers, collégiens, lycéens, étudiants – parfois soutenus par leurs enseignants(1) –, purs produits du capitalocène, nourris à la mamelle du consumérisme de masse, qui soudain n’en peuvent plus de tout ce gâchis et se lèvent pour réclamer le simple droit de jouir eux aussi d’une planète tant soit peu vivable. Grèves de l’école pour le climat, marches étudiantes pour la planète, pétitions appelant nos dirigeants à s’engager dans la lutte contre le réchauffement climatique, manifeste étudiant pour un réveil écologique… Les initiatives, en France et ailleurs, se multiplient ces derniers mois, signe que de réveil il est peut-être en effet bien question. Enfin ! Tout n’est pas perdu, alors. Car prendre conscience et faire entendre ses aspirations sont les préalables de l’action, qui seule a une chance de nous mener ailleurs que tout droit dans l’impasse (les lecteurs de La Maison écologique en savent quelque chose). Quelle formidable ampleur cela pourrait prendre – rêvons un peu – si le corps enseignant entrait massivement dans la partie ! Et si l’éducation nationale mettait, une fois n’est pas coutume, ses programmes au diapason, plaçant la compréhension des problèmes majeurs que sont le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité au coeur d’une « éducation au développement durable » aujourd’hui bien pâlichonne.