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Numéro 125
la maison écologique

N°125 Octobre-novembre 2021 : Chaudières à bois : le retour

Dossier :  Chaudières à bois : Le retour... Reportages : Dans les coulisses des pionniers du biosourcé ; La ville végétale de l'architecte belge Luc Schuiten ; Une maison dans un hangar agricole Enquêtes : Des bouchons de liège recyclés pour isoler ; Savoir-faire, le match entre artisans et industrie ; Ce que vous avez toujours voulu savoir sur le bélier hydraulique Cahiers pratiques : Un mur ossature bois et remplissage paille ; Un pouf multi-usages en carton

 

Edito

Une décision historique !

Historique ! Le 4 août dernier, après cinq ans d'alertes sur les dépassements des seuils sanitaires de pollution de l’air aux particules fines, dites PM10, et au dioxyde d’azote (NO2), après une année de mise en demeure du gouvernement, l'état français a été condamné cet été par le Conseil d'État pour n'avoir pas mis en place des mesures permettant « d’améliorer la situation dans le délai le plus court possible ». 

Pour ces six premiers mois de retard, l'État devra donc verser 10 millions d'euros d'amende dont 100 000 reviendront à l’association, Les Amis de la Terre qui avait agi en justice dès 2015 pour dénoncer les dépassements répétés dans une dizaine de territoires métropolitains. à ses côtés, l'Ademe et plusieurs associations de surveillance de la qualité de l'air seront également bénéficiaires d’un pécule issu de cette amende. Si rien ne bouge d’ici 2022, une nouvelle amende sera imposée et un nouvel ultimatum fixé au semestre suivant, avec le même couperet financier prêt à tomber ! Pour le Conseil d'état, « l'urgence à agir » motive la décision. Chaque année, au moins 48 000 décès prématurés sont imputables à la mauvaise qualité de l’air.

Les moteurs diesel sont les principaux responsables de ces pollutions, mais les cheminées vieillissantes ou mal entretenues ne sont pas innocentes. En 2014, la Direction régionale et interdépartementale de l'Environnement et de l'énergie d'Île-de-France montrait ainsi que le chauffage au bois représentait alors 23 % des émissions de PM10 autour de Paris, soit autant que les pots d'échappements des voitures sur les routes de la région.

Alors, au rebus les chaudières à bûches ? Pas si vite ! Les appareils récents, et bien installés, rejettent 30 fois moins de particules que leurs vieilles sœurs nées avant 2002, et émettent 11 fois moins de CO2 que leurs cousins alimentés au fuel* ! Et leurs ressources, bien utilisées, sont aussi un outil durable de gestion des forêts, nos indispensables poumons verts ! Feu vert alors aux chaudières et encouragements aux associations qui se mobilisent sur les autres urgences, dont celles du climat.

L’étincelle couve toujours.

*Les avis de l'Ademe, Bois énergie et qualité de l'air, décembre 2015.