N°103 Février-Mars 2018
Dossier Assainissement individuel Construire Cette maison bois a de l'énergie à (re)vendre Extérieur Tresser sa cabane sans perdre la boule Autoconstruire Ils dépensent 20 € de chauffage par an Matériaux Terminus pour les termites Travaux Isoler ses fondations avec du verre cellulaire ...
Sommaire
Edito
ILS ÉTAIENT BEAUX les acteurs de la finance mondiale venus se refaire un saillant maquillage vert au One Planet Summit en décembre dernier : Bill Gates, La Banque mondiale, BNP Paribas, HSBC et autres philanthropes et écologistes notoires ! Deux ans après la signature de l'accord de Paris, notre président hexagonal, tel un chevalier de la cause climatique, a pris les rênes de ce nouveau sommet. Ne boudons pas ses belles paroles : « Refusons le fatalisme », « on ne va pas assez vite et c'est ça le drame ». Et le ministre de la Transition écologique et solidaire de renchérir : « Les énergies fossiles appartiennent aux modèles économiques et énergétiques du passé. Elles ne sont plus la solution, elles sont devenues le problème. » Doit-on être rassurés d'entendre de telles palabres exprimées à ce niveau de responsabilité ?
Je suis bien tentée de faire chanter Dalida pour répondre : « Paroles, paroles, paroles... Encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots ! » 225 opportunistes investisseurs internationaux, représentant pas moins de 22 000 milliards d'euros d'actifs, ont profité de l'occasion pour lancer l'initiative Climate Action 100+ par laquelle ils s'engagent à accentuer la pression sur les cent entreprises émettant le plus de gaz à effet de serre. Et comme, décidément, il devient très à la mode d'être écolo, ce sont désormais des chefs d'entreprises français qui se positionnent avec leur manifeste Osons demain : Système U, Fleury Michon, Disney France, Danone, etc.
Ça donnerait presque envie de pleurer de joie ! Ce n'est évidemment pas une mauvaise nouvelle que ce discours arrive jusque dans ces sphères, mais ne perdons pas de vue que leurs engagements sont de papier. À nous, citoyens, de mettre la pression pour que le politique passe – on peut toujours rêver – à l'action. À quand, par exemple, la taxe européenne sur les transactions financières, repoussée par la France en juillet dernier et qui permettrait de mobiliser 22 milliards d'euros ? Ah. On me dit que M. Macron n'a pas pu répondre, il était en plein selfie avec Schwarzy !