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LME-EAU
Collectors
la maison écologique

Collector Eau 2024

Après les collectors Paille et Terre, nous avons préparé notre troisième ouvrage Collector dédié à l'Eau !
Depuis plus de 20 ans, une centaine d’articles ont été publiés sur la thématique de l’eau dans les pages du magazine La Maison écologique. Reportages, dossiers, enquêtes, cahiers pratiques... Autant d’inspirations et de conseils concrets pour préserver cette ressource précieuse et gagner en autonomie dans nos logis.

Vous cherchez des solutions pour savourer les bienfaits de l'eau de pluie, de source, d'un puits ou du robinet ? Comment vous délecter d’un bassin de baignade naturelle ? Comprendre et mettre en place un assainissement naturel, de l’installation jusqu’à l’entretien des systèmes les plus durables ? Tout autant de sujets à retrouver dans ce collector.

Ce numéro spécial n'est pas compris dans les abonnements.

Frais de port : 
- France Métropolitaine : 1 à 2 numéros = 1,60 €/magazine - 3 magazines et plus : offerts
- Hors France métropolitaine : 3 € par magazine (quelque soit le nombre de magazines)

Edito

Ouvrir les vannes du thème de l’eau, c’est se faire emporter dans un tourbillon de sujets en cascade. En découle la biodiversité, l’alimentation, l’emploi, la santé(1)... Et même la paix mondiale, pointe l’Unesco dans son rapport 2024(2). Les barrages de la prise de conscience sont enfin tombés sous le poids de la sécheresse historique de 2022, à l’issue de laquelle 700 communes françaises étaient privées d’eau courante. Depuis, le sujet de l’eau bouillonne. Les livres et programmes de recherche pleuvent à verse. En mars 2023, le gouvernement lance même un « Plan eau », hélas loin d’être à la hauteur des enjeux. Un rapport de la cour des comptes critique quatre mois plus tard la gestion quantitative de l’eau en France. En janvier 2024, une mission d’information de l’Assemblée nationale soumet 81 propositions(3) pour ajuster la politique de l’eau aux changements climatiques.

En attendant de dépasser l’inertie politique, l’eau coule sous les ponts... En mars dernier, une cartographie d’Intercommunalités de France dévoile que 198 services d’eau potable présentent au moins 50 % de fuites. Un mois plus tard, le service de prospective du Premier ministre révèle(4) que la France a perdu 14 % de sa ressource en eau douce renouvelable entre 1990 et 2018. 47 % de l’eau prélevée en métropole sert à la production d’énergie (en particulier pour refroidir les centrales nucléaires), contre 14 % pour l’eau domestique. Au-delà d’alimenter nos bâtiments avec des énergies renouvelables, un raz de marée d’alternatives inonde ce numéro Collector pour renverser les pratiques afin de préserver la ressource en eau et notre santé : valoriser l’eau de pluie, filtrer celle du réseau, utiliser un puits, la phytoépuration, des toilettes sèches, créer une « piscine naturelle »... Des solutions stimulantes et joyeuses, bien loin du poids de la contrainte que certains voudraient leur faire endosser.

Pour élargir encore l’océan des possibles, j’ai calculé mon « empreinte eau » sur le site www.empreinteh2o.com qui indique que seuls 4 % des besoins en eau d’un.e Français.e sont consommés pour boire, se laver, etc. Les 4 000 l journaliers « cachés » servent à produire son alimentation, son habillement, son matériel électronique... Le logiciel est imparfait, mais esquisse un portrait de mon impact global sur l’eau (consommation mais aussi pollutions des eaux douce et marine). Le site me guide alors pour bâtir un programme « négawater » et je me rends compte qu’en supprimant un seul repas contenant du bœuf, j’« économiserai » 1 781 l d’eau !

À chacun d’établir la liste des gouttes qu’il est prêt à porter pour faire sa part de colibri et éteindre l’incendie dont nous alerte une étude parue en septembre dans la revue Science advance(5). Elle annonce que nous avons dépassé la sixième des neuf limites planétaires : l’eau douce. Un épuisement qui perturbe des équilibres millénaires et nous rapproche d’éventuels points de bascule, mais qui n’est pas encore irréversible.

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